Incidence des infections de brûlures : intérêt d’un protocole de toilette et pansement (étude observationnelle avant/après) - 07/09/15
Riassunto |
Introduction |
Les infections représentent une cause de morbi-mortalité importante en réanimation. Chez le patient brûlé, ce risque infectieux est majoré par la rupture de la barrière cutanée. Les colonisations et infections cutanées retardent la cicatrisation, compromettent la greffe de peau, et prolongent la durée d’hospitalisation. Devant un taux élevé de prélèvements microbiologiques positifs sur plusieurs mois, nous avons évalué l’incidence des infections cutanées dans le centre et les mesures correctrices éventuelles à apporter.
Matériel et méthodes |
Étude rétrospective monocentrique. Objectif primaire : évaluer l’efficacité d’un protocole de nettoyage lors des toilettes et des pansements sur l’incidence des colonisations et infections cutanées. Objectifs secondaires : délai entre la brûlure et le prélèvement microbiologique positif, épidémiologie bactérienne. Les toilettes quotidiennes, préopératoires et les champs opératoires n’étaient pas protocolisés, réalisés soit à base de chlorhexidine soit de bétadine voire les deux. Avec l’aide du CLIN, nous avons étudié les pratiques du service et les avons confrontées aux recommandations, tout en tenant compte des spécificités de la brûlure. Cette étude est basée sur les dossiers médicaux de patients admis plus de 24heures avec au moins un prélèvement bactériologique cutané (biopsie, écouvillon). L’« infection cutanée » était définie sur l’aspect clinique et une biopsie cutanée≥105 CFU ; on parlait de colonisation si<105 CFU. Les données ont été analysées à l’aide du logiciel statistique R. Une analyse descriptive a été réalisée et les données quantitatives sont présentées sous forme de médiane et d’écart interquartile et les données qualitatives sous forme de compte absolu et de pourcentage. La comparaison des variables entre les groupes a été réalisée à l’aide d’un test du chi2. Un seuil de p-value inférieur à 0,05 a été retenu pour considérer une différence significative.
Résultats |
Ce protocole de nettoyage de la peau des patients brûlés (chlorhexidine à 0,05 % ou bétadine les jours de bloc opératoire) a permis de diminuer l’incidence des infections cutanées de 42 à 15 % (p=0,03) et les colonisations cutanées de 29 à 19 % (p=0,03). Le délai entre la brûlure et le prélèvement cutané positif était similaire entre les deux groupes (14 vs 13jours, ns). Aucun effet secondaire n’a été noté concernant l’utilisation des antiseptiques (Fig. 1).
Discussion |
Cette étude nous a permis de diminuer de manière très importante le taux de prélèvements cutanés positifs chez nos patients (p=0,015). L’évaluation périodique des pratiques cliniques permet de réajuster les protocoles de service et d’améliorer les soins. Des études épidémiologiques régulières permettent aussi de mettre en évidence des pics d’infection en rapport avec des pratiques cliniques inadaptées.
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Vol 1 - N° S1
P. A304 - Settembre 2015 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.
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